mercredi 19 mars 2014

Soupe verte de transition vers le printemps

Cette année n'a pas été celle où on a le plus chercher du réconfort dans les soupes. Mais une petite soupe fait toujours du bien, surtout en période de changement de saison.
En voici une qui fait la transition entre hiver et printemps avec douceur. En effet, la courgette apporte une onctuosité qui donne le sourire. Avec le sucré de la patate douce, les poireaux pour éliminer, elle a tout d'une soupe "détox".

Soupe verte

Pour 3 personnes
  • 2 poireaux
  • 1/2 patate douce
  • 1 oignon
  • 1 courgette
Couper les légumes en morceaux grossiers et les mettre dans le panier d'un cuit-vapeur.
Faire cuire environ 20 min à la vapeur.
Transvaser dans un mixer avec un peu d'eau de cuisson. Mixer en purée ou soupe et ajouter le bouillon suivant la consistance désirée.

C'est à cette étape qu'on peut ajouter les épices de son choix. Pour ma part : mélange maca-curcuma de Sol Semilla. Et pour couronner le tout, on peut ajouter une crème végétale (ici de riz) pour un effet bicolore sous les yeux émerveillés des enfants !


mercredi 12 mars 2014

Lien entre corps et esprit en littérature

Daniel Pennac dans son Journal d'un corps examine une vie au travers du corps physique. Le narrateur observe le lien entre esprit et système immunitaire dans la Résistance française pendant la guerre. En voici un extrait qui montre combien le corps humain n'est pas spécialement conçu pour la sur-consommation et la sédentarité...
« Je ne sais pas si quelqu'un s'est jamais penché sur la question de la santé dans les guerres clandestines mais c'est un sujet à creuser. J'ai vu très peu de malades parmi mes camarades. Nous avons tout imposé à nos corps : la faim, la soif, l'inconfort, l'insomnie, l'épuisement, la peur, la solitude, le confinement, l'ennui, les blessures, ils ne regimbaient pas. Nous ne tombions pas malades. Une dysenterie occasionnelle, un refroidissement vite réchauffé par la nécessité du service, rien de sérieux. Nous dormions le ventre creux, nous marchions la cheville foulée, nous n'étions pas beaux à voir, mais nous ne tombions pas malades. »

Ici, l'accent est mis sur les conditions mentales dans lesquelles se font les actes. Y aurait-il un lien avec le fameux burn-out ? Voilà ce qui se passe quand on travaille sans motivation :
« Il n'en allait pas de même pour les garçons qui s'étaient laissé prendre par le STO. Ceux-là tombaient comme des mouches. Les accidents du travail, les dépressions nerveuses, les épidémies, les infections en tout genre, les automutilations de ceux qui voulaient s'enfuir décimaient les ateliers ; cette main-d'œuvre gratuite payait de sa santé un travail qui n'en voulait qu'à son corps.Nous, c'est l'esprit qui était mobilisé. Quelque nom qu'on lui donnât, l'esprit de révolte, le patriotisme, la haine de l'occupant, le désir de vengeance, le goût de la bagarre, l'idéal politique, la fraternité, la perspective de la libération, qui que ce fût, cela nous gardait en bonne santé. Notre esprit mettait notre corps au service d'un grand corps de combat. Cela n'empêchait évidemment pas les rivalités, [...] mais dans le combat contre l'envahisseur, la Résistance m'a toujours semblé ne faire qu'un seul CORPS. La paix revenue, le grand corps a rendu chacun de nous à son tas de cellules personnelles et donc à ses contradictions. »

Bonne lecture !

NB : Si vous avez  la flemme de lire le livre, Daniel Pennac le racontera sur la scène du Théâtre du Rond-Point en juin prochain.